Depuis plusieurs années, les États-Unis et la Chine s'affrontent sur le terrain économique dans un bras de fer aux répercussions mondiales

. Si cette guerre commerciale a d'abord pris la forme de droits de douane et de restrictions commerciales, elle s'est rapidement muée en une confrontation stratégique touchant à la technologie, à la sécurité, à l'énergie et à la géopolitique.

Derrière les discours officiels sur la défense des intérêts nationaux et la protection des industries locales, se cache une réalité bien complexe: cette guerre économique est coûteuse, incertaine et pénible pour les deux puissances mais aussi pour le reste du monde.

Les entreprises américaines comme chinoises subissent de plein fouet les hausses tarifaires, les ruptures de chaînes d'approvisionnement et l'instabilité des marchés. Les consommateurs, quant à eux, voient les prix augmenter tandis que les perspectives d'emploi s'assombrissent dans certains secteurs. Cette tension prolongée pèse également sur la croissance mondiale, freine les investissements internationaux et accroît la méfiance entre les nations.

Au-delà de l'économie, cette confrontation traduit une lutte pour l'hégémonie technologique et politique. Les États-Unis s'inquiètent de l'ascension fulgurante de la Chine dans le domaine clé de demain: intelligence artificielle, 5G, cyber sécurité, véhicules électriques. La Chine, de son côté, perçoit les mesures américaines comme une tentative de contenir son développement et de préserver un ordre mondial à son désavantage.

Mais peut-on vraiment sortir vainqueur d'une telle guerre? Chaque offensive économique déclenche des représailles, créant un cycle sans fin de tensions et de pertes. Le monde assiste à une fragmentation de l'économie globale, là où la coopération et l'interdépendance avaient jusque-là permis une croissance partagée.

Face à cette impasse, il devient urgent de privilégier le dialogue et la négociation. La compétition n'est pas forcément synonyme de conflit. Une coexistence stratégique, fondée sur les règles claires, le respect mutuel et une volonté commune de stabilité, est encore possible.

LK