Procès Roger Lumbala : l’heure de vérité sonne, Bemba appelé à la rescousse
Le procès de Roger Lumbala connaît une avancée décisive, marquant un tournant dans la lutte contre l’impunité des crimes internationaux. La Cour d’assises de Paris a confirmé sa compétence pour juger l’ancien chef rebelle congolais, écartant définitivement les derniers obstacles procéduraux. Un signal fort qui ouvre la voie à un examen approfondi des faits et à une quête de justice attendue depuis des années.
Selon Trial International, l’ONG engagée dans la poursuite des crimes graves et le soutien aux victimes, toutes les barrières juridiques qui freinaient l’évolution du dossier ont été levées. Les débats peuvent désormais se concentrer sur l’essentiel : établir la vérité, analyser les accusations, et surtout, saluer la détermination des témoins qui accepteront de relater les exactions subies ou observées.
Roger Lumbala, qui contestait jusqu’ici la compétence de la juridiction française et refusait de répondre aux questions des juges, semble avoir changé de stratégie. Face au poids des charges retenues contre lui, l’accusé a pris l’initiative d’écrire une lettre manuscrite à Jean-Pierre Bemba, lui demandant de témoigner en sa faveur.
Dans cette correspondance, Lumbala tente de se dédouaner en affirmant qu’il n’avait aucune autorité sur le commandant de bataillon Constant Ndima, basé à Isiro. Il soutient également que le RCD-N ne disposait ni de troupes, ni d’armes, ni de moyens logistiques pour appuyer les opérations. « Je n’étais même pas dans la chaîne de commandement de l’ALC », insiste-t-il pour appuyer sa défense.
Cet appel lancé à Bemba marque une étape notable : Roger Lumbala reconnaît ainsi, implicitement, la légitimité de la Cour d’assises de Paris à le juger. Un tournant qui prépare le terrain à un procès où la recherche de vérité et la quête de justice pour les victimes seront plus que jamais au centre des débats.



LK





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