Le MRPDP, mouvement Wazalendo placé sous le commandement du Général autoproclamé MESHAKE RADI, informe l’opinion nationale et internationale de la gravité de l’escalade en cours.
Les éléments du M23 — mouvement terroriste instrumentalisé par Kigali — procèdent à un renforcement massif en hommes et en matériels. Après avoir plongé toute la ville de Bukavu dans l’obscurité, ils ont facilité le passage de militaires armés venus du Rwanda, acheminés vers l’axe Ngomo–Kamanyola–Katogota pour relancer les hostilités.
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Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) alerte sur une nouvelle détérioration de la situation des droits humains en République démocratique du Congo. Dans son rapport couvrant le premier semestre 2025, publié sur son site officiel, l’agence onusienne constate une hausse préoccupante des violations documentées à travers le pays. Comme de coutume, ces informations ont été partagées avec les autorités congolaises afin de favoriser des actions correctives, notamment des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés.
2.767 violations recensées en six mois
Entre janvier et juin 2025, le BCNUDH a enregistré 2.767 violations et atteintes aux droits humains, ainsi que des violations du droit international humanitaire. Ce chiffre représente une augmentation de 11 % par rapport au semestre précédent.
La grande majorité de ces abus 86 %, soit 2.378 cas — a été commise dans les provinces touchées par les conflits armés. Le rapport indique également une progression de 12 % du nombre de victimes, passant de 7.705 à 8.635 personnes affectées.
L'Est de la RDC particulièrement touché
Selon le BCNUDH, cette dégradation est principalement liée à l’intensification des violences dans l’Est, en particulier :
l’offensive du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ;
les exactions persistantes d’autres groupes armés tels que les ADF et la CODECO, notamment en Ituri et au Nord-Kivu.
L’ONU appelle à renforcer la protection des civils
Face à ces tendances jugées alarmantes, les Nations unies exhortent une nouvelle fois les autorités congolaises à :
renforcer la protection des civils, lutter contre l’impunité, et engager des actions concrètes pour mettre fin à un cycle de violences qui continue d’endeuiller le pays.
LK
Dans un message publié mercredi 26 novembre sur son compte X, l’opposant congolais Martin Fayulu a exprimé son soutien à la récente prise de position du ministre angolais des Affaires étrangères, qui a appelé à mettre fin au « faux débat » entourant la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Martin Fayulu dit partager pleinement l’analyse de Luanda et réaffirme son attachement à l’application stricte de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui encadre les efforts visant à restaurer la paix et la sécurité dans cette région en proie aux groupes armés.
L’opposant a également interpellé le Rwanda, accusant Kigali d’être à l’origine de l’existence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). « La responsabilité de Kigali dans la création des FDLR est bien établie », a-t-il déclaré, appelant les autorités rwandaises à « neutraliser ces forces » au lieu de contribuer, selon lui, à la persistance de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
La sortie de Martin Fayulu intervient dans un contexte régional sous haute tension, marqué par une intensification des positions diplomatiques autour de la crise et par des appels renouvelés à une désescalade.
LK
À l’ouverture des 16 Jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, l’ONU sonne l’alarme sur un phénomène en pleine expansion : les violences numériques visant les femmes et les filles. La Journée internationale du 25 novembre rappelle combien ces abus, longtemps sous-estimés, constituent désormais l’une des nouvelles frontières de la lutte pour les droits des femmes.
Alors qu’une femme sur trois dans le monde subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, les espaces digitaux deviennent à leur tour un terrain de danger. Harcèlement en ligne, menaces, campagnes de haine, diffusion non consentie d’images intimes, deepfakes pornographiques, doxing ou traque numérique : ces attaques visent à réduire au silence les femmes, particulièrement celles actives dans la sphère publique journalistes, militantes, responsables politiques ou jeunes influentes.
Pour l’ONU, ces violences virtuelles ont des conséquences tangibles : traumatismes psychologiques, violences hors ligne, isolement social, et dans certains cas extrêmes, féminicides. Elles frappent d’autant plus durement les femmes déjà exposées à d’autres discriminations, liées à l’origine, au handicap, à l’identité ou à l’orientation sexuelle.
Alors que le monde commémore le 30ᵉ anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, la campagne Tous UNiS 2025 appelle les États, les plateformes numériques et les entreprises technologiques à renforcer la sécurité numérique et à protéger davantage les femmes en ligne.
Les dernières années ont vu des avancées majeures : adoption du Pacte numérique mondial en 2024, première convention internationale juridiquement contraignante contre les violences numériques, nouvelles résolutions de l’Assemblée générale en faveur d’une meilleure régulation, sans oublier les initiatives régionales telles que la Convention de l’Union africaine sur les violences faites aux femmes.
Du 25 novembre au 10 décembre, l’ONU invite le monde entier à se mobiliser pour rendre les espaces numériques plus sûrs, et redonner à Internet sa vocation première : un lieu de liberté, d’expression et d’émancipation pour toutes les femmes et les filles.
LK
Le procès de Roger Lumbala connaît une avancée décisive, marquant un tournant dans la lutte contre l’impunité des crimes internationaux. La Cour d’assises de Paris a confirmé sa compétence pour juger l’ancien chef rebelle congolais, écartant définitivement les derniers obstacles procéduraux. Un signal fort qui ouvre la voie à un examen approfondi des faits et à une quête de justice attendue depuis des années.
Selon Trial International, l’ONG engagée dans la poursuite des crimes graves et le soutien aux victimes, toutes les barrières juridiques qui freinaient l’évolution du dossier ont été levées. Les débats peuvent désormais se concentrer sur l’essentiel : établir la vérité, analyser les accusations, et surtout, saluer la détermination des témoins qui accepteront de relater les exactions subies ou observées.
Roger Lumbala, qui contestait jusqu’ici la compétence de la juridiction française et refusait de répondre aux questions des juges, semble avoir changé de stratégie. Face au poids des charges retenues contre lui, l’accusé a pris l’initiative d’écrire une lettre manuscrite à Jean-Pierre Bemba, lui demandant de témoigner en sa faveur.
Dans cette correspondance, Lumbala tente de se dédouaner en affirmant qu’il n’avait aucune autorité sur le commandant de bataillon Constant Ndima, basé à Isiro. Il soutient également que le RCD-N ne disposait ni de troupes, ni d’armes, ni de moyens logistiques pour appuyer les opérations. « Je n’étais même pas dans la chaîne de commandement de l’ALC », insiste-t-il pour appuyer sa défense.
Cet appel lancé à Bemba marque une étape notable : Roger Lumbala reconnaît ainsi, implicitement, la légitimité de la Cour d’assises de Paris à le juger. Un tournant qui prépare le terrain à un procès où la recherche de vérité et la quête de justice pour les victimes seront plus que jamais au centre des débats.



LK
Le Conseil d’État a officiellement lancé, ce jeudi 13 novembre, l’année judiciaire 2025-2026 au cours d’une cérémonie solennelle tenue dans la grande salle du Palais du Peuple, en présence du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’événement, placé sous le signe du renouveau juridictionnel, a réuni de hautes personnalités du monde judiciaire, politique et académique.
Un thème au cœur des enjeux juridiques
Dans sa mercuriale, le Procureur général près le Conseil d’État, Jean-Paul Mukolo Nkokesha, a centré sa réflexion sur un sujet d’actualité :
« L’usage abusif de la procédure des référés dans le contentieux administratif congolais. »

Il a dénoncé la multiplication des recours en référé, notamment les procédures de référé-suspension et de référé-liberté, utilisées parfois à des fins dilatoires ou stratégiques, détournant ainsi leur vocation première.
« Ce thème répond au besoin crucial de sauvegarde des droits subjectifs et de l’efficacité de la justice administrative. Il s’agit d’une interpellation à une application stricte de la loi organique afin de résorber les abus constatés », a déclaré Jean-Paul Mukolo.
Préserver l’équilibre entre administration et justiciables
Le Procureur général a rappelé que le contentieux administratif repose sur la sécurisation des rapports entre l’administration et les administrés, tout en soulignant que les décisions administratives bénéficient d’une présomption de légalité.
« Le citoyen qui conteste un acte administratif unilatéral doit le respecter, tout en usant des voies de recours prévues par la loi », a-t-il précisé.
Jean-Paul Mukolo a également mis en garde contre le référé dilatoire, souvent utilisé pour retarder l’exécution d’une décision administrative, rappelant que l’abus de droit consiste à employer un mécanisme juridique à des fins contraires à sa raison d’être.
Des mesures pour endiguer les dérives
Pour corriger ces dérives, le Procureur général a préconisé plusieurs mesures :
une application rigoureuse des textes légaux ;
le renforcement de la formation des magistrats administratifs ;
et une responsabilisation accrue des acteurs du contentieux.
« Je me permets de croire qu’avec les propositions faites, les défenseurs régaliens trouveront des réponses appropriées à leurs préoccupations », a-t-il conclu, réaffirmant la mission du juge administratif : garantir l’équilibre entre efficacité de l’action publique et protection des droits individuels.
Un signal fort du Chef de l’État
La présence du Président Félix Tshisekedi à cette rentrée judiciaire a été largement saluée. Elle symbolise, selon plusieurs observateurs, un soutien renouvelé à l’indépendance de la justice et à la consolidation de l’État de droit en République démocratique du Congo.
LK
L’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala, jugé à Paris pour crimes contre l’humanité, conteste la compétence des tribunaux français. Une affaire symbolique pour la lutte contre l’impunité des crimes de guerre en RDC.
Le procès de Roger Lumbala, ex-chef du mouvement rebelle RCD-National et ancien ministre du Commerce extérieur, s’est ouvert ce mercredi à Paris. Il est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et participation à une association criminelle, pour des faits remontant à la période 1998–2003, en pleine deuxième guerre du Congo.
Dès l’ouverture de l’audience, Lumbala a contesté la compétence de la justice française à le juger, affirmant qu’il n’a « jamais participé ni ordonné les crimes » reprochés. Il rejette toute responsabilité sur les troupes du Mouvement de libération du Congo (MLC), alors dirigé par Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui vice-premier ministre et ministre de la Défense.
Dans un geste inattendu, l’accusé a demandé que plusieurs personnalités congolaises soient entendues, dont Bemba lui-même et Constant Ndima, ex-gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Ce procès, le premier en France visant un ancien chef rebelle congolais, s’inscrit dans l’application du principe de compétence universelle, qui permet aux juridictions françaises de juger les auteurs présumés de crimes graves commis à l’étranger.
Pour les ONG de défense des droits humains, cette affaire est une avancée majeure contre l’impunité. Mais pour ses partisans, Lumbala serait la cible d’un procès politique aux relents d’anciennes rivalités armées.
Avant d’aborder le fond du dossier, la cour d’assises de Paris devra statuer sur la recevabilité de la procédure.
Un procès qui, au-delà des accusations, ravive les blessures d’un conflit encore présent dans la mémoire congolaise.
LK
Le procès du braquage spectaculaire survenu le 16 octobre dernier à l’agence Rawbank/Victoire, à Kinshasa, a pris ce mardi 11 novembre 2025 un tournant inattendu. Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a diffusé des images de vidéosurveillance qui ont bouleversé le cours de l’audience.
Ces séquences, projetées devant un public médusé, ne laissent guère de place au doute. On y distingue clairement Honorine Porsche, la principale accusée, s’emparant de fortes sommes d’argent sous la menace. Mais le plus troublant est venu de la suite des images : plusieurs militaires et policiers, dépêchés sur les lieux après le braquage, sont filmés en train de fouiller les caisses et d’emporter des liasses.
Une scène a particulièrement frappé les esprits : un policier tendant ostensiblement une liasse de billets à un autre agent, posté à l’extérieur du guichet.
Face à ces révélations, le tribunal a ordonné à l’auditeur militaire d’identifier et de poursuivre les agents impliqués, appartenant à la Police nationale congolaise et à la Task Force. Deux officiers, un colonel et un responsable de la sécurité, entendus à titre de renseignants, ont affirmé reconnaître certains des visages apparaissant dans les vidéos.
Autre moment fort de l’audience : le témoignage d’un neurologue, mandaté par l’ambassade d’Allemagne et une ONG internationale, qui a confirmé, sur la base d’un rapport médical, les troubles mentaux dont souffrirait Honorine Porsche.
Alors que l’affaire suscite un vif émoi au sein de l’opinion publique, le procès reprendra le vendredi 14 novembre, avec le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties. Une audience à haut risque, tant les révélations de ce jour ont ébranlé la crédibilité des forces de sécurité.
LK
Honorine Porsche déclare : "J’ai demandé de l’aide à la Première Dame, on m’a fermé la porte", confie-t-elle devant le tribunal militaire
Le procès très attendu d'Honorine Porsche et de six autres prévenus s’est ouvert ce vendredi 24 octobre devant le tribunal militaire de garnison de Gombe, à Kinshasa. Le dossier concerne le braquage spectaculaire de l'agence Rawbank/Victoire.
Devant une audience publique, le major magistrat Freddy Eume Ampia, président de la composition, a procédé à la lecture des charges retenues contre les accusés. Honorine Porsche est poursuivie pour terrorisme, vol à main armée et association de malfaiteurs.
« La prévenue principale, Honorine Porsche, est jugée pour trois chefs d’infractions, à savoir : terrorisme, vol à main armée et association de malfaiteurs. Tandis que les six autres sont poursuivis pour vol à main armée et association de malfaiteurs », a déclaré le président de la composition.
Les faits, qui remontent à quelques semaines, avaient suscité une vive émotion à Kinshasa, tant par leur gravité que par l’identité inattendue de l’une des principales accusées. Le procès, suivi de près par l’opinion nationale et internationale, devrait permettre d’éclaircir les circonstances exactes de cette affaire.
A. BOPE




