Course au Perchoir de l'Assemblée nationale : Modeste Bahati en tête, découvrez les raisons de sa position de favori
Tribune d’Albert ILUTA Gbogbo.
En effet, à travers un communiqué rendu public, le 22 avril 2024 par le Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin KABUYA TSHILUMBA en sa qualité de responsable du parti majoritaire au parlement, les élections primaires seront organisées le mardi 23 avril 2024 au Palais du Peuple. Ces primaires démocratiques, les premières du genre en RDC vont départager trois candidats au perchoir de la chambre basse. A savoir, MODESTE BAHATI LUKWEBO, VITAL KAMERHE et Christophe MBOSO.
Selon les analystes et les observateurs de la scène politique congolaise, plusieurs critères plaident en faveur de l’Autorité morale de l’AFDC-A, Modeste BAHATI LUKWEBO. En voici les raisons :
D’abord sur le plan géopolitique, c’est-à -dire de la répartition des zones linguistique, le Grand Kasaï à travers la réélection du Président de la République Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO est déjà représenté au niveau de l’Institution Président de République. C’est le centre du pays. Tandis que l’ouest est déjà représenté au niveau de l’Institution Gouvernement de République par la nomination de la Première Ministre Judith TULUKA SUMINWA. Et donc, c’est espace Ouest (zone linguistique Kongo) qui est représenté. Ce qui exclut d’office le candidat Christophe Mboso qui est du même espace Kongo.
Logiquement, l’Institution Assemblée Nationale revient à l’espace swahiliphone, donc l’Est du pays.
Là curieusement, on retrouve deux candidats d’une même province : Modeste BAHATI LUKWEBO et Vital KAMERHE, tous élu du sud Kivu, mais avec deux profils différents dans la forme et dans le fond, par l’expérience, la moralité, la probité et la bonne gouvernance des affaires publics.
Vital KAMERHE traine encore l’odeur du dossier de 100 jours malgré son acquittement politique et non juridique.
Lui confier la gestion d’une prestige institution attirera à coup sur des ennuis au Président de la République pendant son deuxième mandat de tous les enjeux.
Ensuite, pas plus tard que le vendredi dernier, Vital Kamerhe n’a pas participé au conseil de ministres. Ça fait près de trois mois qu’il boude les conseils des ministres présidés par le Chef de l’Etat lui-même.
Pour rappel, depuis la démission du Gouvernement SAMA LUKONDE, le Président Félix TSHISEKEDI en tant que la Première Institution du Pays avait demandé aux Ministres d’expédier les affaires courantes pour la continuité des services de l’Etat. Aussi curieux que cela puisse paraitre, c’est Vital KAMERHE et lui seul qui a désobéi au Chef de l’Etat au motif que sa décision viole la constitution. Lui et son cabinet de l’économie nationale, ont même déjà touché les indemnités de sorties au moment où le taux du dollars américains est toujours galopant malgré sa promesse de le faire baisser dès sa nomination. Ceci présage une mauvaise collaboration. Sinon une crise interinstitutionnelle entre l’Assemblée Nationale et le Gouvernement le moment venu, pourquoi pas avec le Etat lui-même.
De ce qui précède, ces deux raisons plaident en faveur de Modeste BAHATI LUKWEBO comme candidat de la cohésion et de l’unité à la tête de l’Assemblée Nationale.
Ensuite et pour terminer, Modeste BAHATI LUKWEBO récemment deuxième personnalité du pays à la tête du Senat en tant que dauphin constitutionnel n’a jamais fait ombrage au Président Félix Tshisekedi malgré les coups politique encaissé au sein de l’union sacrée.
Somme toute, sa fidélité, son sens de l’organisation, son expérience en matière de diplomatie parlementaire, le prestige redonné au SENAT, la capacité de gérer les relations avec les élus de toutes tendances, son autonomie financière, son leadership exemplaire dans l’espace Grand Kivu qui à besoin d’une porte-voix des aspirations de la population à la représentation nationale , toutes ces qualités réunies de manière non-exhaustive lui donnent un avantage sur Vital KAMERHE et Christophe Mboso , le dernier étant affaibli par l’âge et la mauvaise gestion de l’Assemblée Nationale les cinq dernières années a sa place au Sénat. Nous y reviendrons.
Tribune d’Albert ILUTA GBOGBO.