RDC : FAUSSE QUALITÉ ATTRIBUEE AU SÉNATEUR AMÉRICAIN R. JACKSON. QUI SANCTIONNER?

Toute personne de nationalité étrangère qui entre en RDC, est identifiée avant son arrivée à Kinshasa. Les affaires étrangères sont censées avoir la fiche de la personne, la DGM, les autrès services d'intelligence parce qu'il y va de la sécurité de la personne sur le sol congolais et de la sûreté intérieure meme de l'Etat.
Mais aussi et surtout la presse présidentielle et pourquoi pas le cabinet du chef de l'Etat étaient sensés à priori et à posteriori connaître la personne qu'allait recevoir le chef de l'Etat.
Et pour le cas du sénateur américain, tous ces services étaient sensées connaître ce "le visiteur de marque". Et d'ailleurs, dans la pratique journalistique, après audience et interview, la presse demande la carte de visite à l'hôte du chef.
Mais ce qui s'est passé avec le sénateur américain pousse à se poser des questions.
Non pas parce qu'il a déclaré ce qu'il avait sur la gorge mais traverser autant de filtres jusqu'au bureau du Président de la République, jusqu'à sa présentation avec une fausse qualité dans les médias, tout ceci devrait amener à des sanctions sans attendre. L'image du pays en dépend.
L'ambassade des USA en RDC n'a pas tardé de faire la mise au point sur le "pseudo envoyé spécial du Président Trump".
" Ronny Jackson n’est pas un envoyé spécial", a indiqué l’ambassade des États-Unis qui a précisé que "Ronny Jackson, membre du Congrès américain, n’a jamais été désigné comme "envoyé spécial", contrairement à ce qu’a indiqué la présidence congolaise", lit-on dans le communiqué de cette ambassade.
Dans ce même communiqué publié mardi dernier à Kinshasa, l’ambassade souligne que Ronny Jackson est "un représentant élu du Congrès américain" et qu’il "n’est pas un envoyé spécial, qui est une position nommée par le président et confirmée par le Sénat". Il a effectué sa visite en RDC "en tant que membre de la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants, ainsi que du sous-comité de l’Afrique".
L’ambassade affirme que ni elle ( l'ambassade), ni le Département d’État, ne l’ont jamais présenté comme envoyé spécial "avant, pendant, ou après sa visite".
Cette mise au point intervient après que la presse présidentielle aie présenté M. Jackson comme "envoyé spécial de Donald Trump", à l’issue de l'audience lui accordée par le chef de l'Etat Congolais, Félix Tshisekedi.
Il sied de rappeler que le sénateur américain, équivalent de Christophe Lutundula au sénat congolais, a effectué récemment une tournée en Afrique centrale, incluant notamment la RDC, le Rwanda, le Congo-Brazzaville, le Burundi et l’Ouganda.
De retour aux États-Unis, le parlementaire républicain a déclaré devant une commission du Congrès que l’Est de la RDC est devenue, selon lui, une zone "totalement non gouvernée", où les autorités de Kinshasa "n’ont plus les moyens de contrôler la situation". Ce que dément Kinshasa disant qu'il s'agit des opinions personnelles du sénateur américain selon Patrick Muyaya, Ministre des médias.
M. Jackson a accusé plusieurs pays voisins – l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi – d’exploiter les ressources minières de l’Est congolais, affirmant : "Tout le monde le fait, et il n’y a rien pour les arrêter".
Le Pouvoir du Peuple/Actualité.cd
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