RDC : l’urgence d’un virage numérique pour moderniser les archives et l’administration publique

En marge d’une journée de réflexion organisée ce lundi par le Collectif 24, sur le thème « La numérisation des archives, un levier important pour l’efficience et la modernisation de l’administration publique en RDC », le professeur Jean-Paul Nenga, président de l’Association des archivistes professionnels du Congo, a plaidé pour une réforme en profondeur du système archivistique congolais.

Pour le professeur Nenga, l’accès à l’information publique, garanti par l’article 24 de la Constitution, dépend directement de la qualité et de la gestion des archives.

« Sans archives accessibles et organisées, le droit à l’information reste théorique », a-t-il rappelé.

Il considère la numérisation comme une opportunité majeure pour faciliter l’accès rapide à l’information et améliorer l’efficacité de l’administration publique. Toutefois, cette transition exige une réflexion préalable sur les fondements mêmes du système archivistique national.

Dressant un constat préoccupant, le président de l’association affirme que « les archives au Congo sont malades », que ce soit les archives physiques ou numériques, ces dernières posant des défis en termes de normes, compétences et cadre juridique. Bien que la RDC dispose d’une loi-cadre sur le numérique, plusieurs aspects essentiels liés aux archives restent insuffisamment pris en compte.

Face à ces lacunes, Jean-Paul Nenga appelle à une action concertée entre professionnels du secteur, société civile et Institut national des archives du Congo pour élaborer des solutions durables.

 Il considère cette journée de réflexion comme une étape stratégique vers une modernisation effective des archives, indispensable à la transparence, la performance administrative et la bonne gouvernance en RDC.

LK