Procès de Matata : Le dossier a été transmis à la Cour constitutionnelle après l’audition de l’ex-gouverneur de la BCC Deogratias Mutombo
Le parquet général près la Cour Constitutionnelle a clôturé l'instruction préjurictionnelle de l'affaire l'opposant à l'ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo. Selon sa cellule de communication qui nous donne cette information, la requête aux fins de fixation de la date d'audience devant les juges Constitutionnels a été introduite le vendredi 14 juillet 2023.
Elle rapporte que l'ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) a été auditionné sur cette même affaire ce vendredi. Il serait même retenu comme prévenu sur l'acte de transmission pour fixation devant les juges.
A en croire la même source, en tant qu'ancien gouverneur de la Banque Centrale, Deogratias Mutombo est soupçonné d'avoir agi en complicité avec le sénateur Matata Ponyo, alors chef du gouvernement, dans le décaissement des fonds publics qui auraient par la suite été détournés.
Rappelons qu'Augustin Matata Ponyo n'a pas répondu à deux invitations du parquet près la Cour Constitutionnelle. La dernière convocation en date est celle du 12 juillet dernier.
L'ancien premier ministre va, à ce stade, être contraint de répondre directement devant les juges Constitutionnels des faits à sa charge.
voici ce que la justice reproche à Matata :
- Il est accusé d’avoir commis des infractions de faux et usage de faux, détournements des deniers publics et abstention coupable de fonctionnaire chargé de gestion du gouvernement dans le cadre du projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo123.
- Il aurait signé des marchés de gré à gré, autorisé des surfacturations d’achats d’engins, d’équipements et d’intrants, et versé des rétro-commissions à des sociétés écrans ou fictives13.
- Il aurait causé un préjudice financier estimé à plus de 200 millions de dollars américainsau trésor public13
- Il aurait tenté de se soustraire à la justice en se présentant comme candidat à la présidentielle et en invoquant un acharnement politique à son encontre2.
Ces faits sont tirés des rapports de l’Inspection Générale des Finances et du Parquet général près la Cour constitutionnelle, qui ont saisi le Sénat et l’Assemblée nationale pour demander la levée des immunités parlementaires de Matata et de ses anciens ministres impliqués dans l’affaire12.
Le procès n’a pas encore commencé, mais il suscite beaucoup d’attentes et de controverses dans l’opinion publique.
La Rédaction