Tarifs du transport en commun à Kinshasa : un décret sans effet ?
Malgré la publication, en janvier dernier, de la grille tarifaire officielle par l’Hôtel de Ville de Kinshasa (HVK), le transport en commun dans la
capitale congolaise demeure un véritable casse-tête. Les conducteurs de véhicules privés opérant dans ce secteur ignorent les tarifs fixés par les autorités et imposent leurs propres prix, défiant ainsi ouvertement la réglementation en vigueur.
À l’arrêt de bus situé près de l’avenue du Commerce, au grand marché Zando, Merdie Bamu, une passagère en quête d’un moyen de transport pour rentrer chez elle, témoigne de ses difficultés. « Cela fait plus d’une heure et demie que nous attendons ici. Depuis quelques jours, les prix des courses ont grimpé comme avant la décision du Gouverneur. Pour aller à Ngaliema, près de l’UPN, les chauffeurs et receveurs exigent désormais 5 000 à 6 000 francs congolais au lieu des 2 000 francs prévus par la réglementation. Nous nous demandons si nos dirigeants existent réellement, car rien n’est respecté », déplore-t-elle.
Trésor Tambi, percepteur sur un mini-bus desservant le tronçon Zando-UPN, met en cause l’état déplorable des routes et pointe du doigt la responsabilité des autorités. « Notre mission est d’assurer la mobilité des personnes et de leurs biens, mais les conditions de circulation sont désastreuses. Les routes sont en piteux état et il n’existe pas d’alternatives viables, ce qui provoque des embouteillages monstres. Résultat : c’est nous qui en pâtissons », affirme-t-il.
Interrogé sur le non-respect des tarifs officiels, il estime que l’absence d’un dialogue constructif entre l’Hôtel de Ville et les opérateurs du secteur est la principale cause du rejet de cette mesure par les transporteurs.
mediacongo.net
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